Une fréquentation stable en Occitanie avec des situations contrastées

Avec 2% d’augmentation[1] depuis le début de l’année (tous modes d’hébergements et toutes clientèles confondus), la fréquentation touristique est globalement stable sur l’ensemble de la région à l’exception des deux métropoles qui bénéficient d’une progression des clientèles étrangères à Toulouse (+6%) et à Montpellier (+9%). Cette stabilité s’observe dans tous les types d’hébergements marchands « traditionnels » (hôtellerie, hôtellerie de plein air, hébergements collectifs) tandis que le marché du locatif en plateforme (type AirBnB) affiche une hausse des nuitées réservées malgré des taux d’occupation en baisse progressive depuis plusieurs années (-7 points par rapport à 2019) du fait de l’accroissement important de l’offre proposée.

Entre le 1er janvier et la fin des vacances de Toussaint, on comptabilise 214 millions de nuitées en Occitanie[2] (137 millions de nuitées française et 77 millions de nuitées étrangères, soit un ratio de deux tiers / un tiers et une progression respective de +1% et +3% par rapport à la même période de 2023).

61% des professionnels sont satisfaits de leur saison estivale (vs 68% en 2023), avec un ressenti plus favorable pour le tourisme culturel (67%), les gîtes d’étape (72%) et l’univers du littoral (67%), tandis que la satisfaction est plus faible chez les restaurateurs (55%) et dans le secteur agritourisme (47%) au sein duquel on relève seulement 36% de satisfecit pour les acteurs de la filière oenotouristique.

La situation économique et inflationniste a notamment fragilisé :

-    la consommation touristique : un professionnel sur deux estime que le panier moyen est en baisse, en particulier les commerces de proximité (65%), les restaurants (57%) et les hôtels (55%),

-    les performances économiques des prestataires : 64% des professionnels déclarent avoir été impactés par les coûts de l’énergie et des matières premières, notamment les restaurants (87%), les hôtels (79%) et les campings (72%).  

Les difficultés structurelles de recrutement persistent pour 42% des professionnels, en particulier pour l’hôtellerie (55%) et la restauration (54%). Les aléas météorologiques[3] ont impacté directement la gestion des structures touristiques de près d’un professionnel sur deux (47%), tout particulièrement dans la filière du tourisme sportif et de loisirs (62%), des campings (55%) et des structures agritouristiques viticoles (65%).

« Dans ce contexte, je tiens à souligner l’implication croissante des acteurs du tourisme dans le développement d’une offre touristique plus durable puisque 66% des professionnels de la région déclarent s’être engagés dans des démarches éco-responsables au cours de la saison avec notamment des actions menées afin d’inciter leurs clients à économiser l’eau, réduire leur volume de déchets et leur consommation électrique» précise Vincent Garel, Président du CRTL, qui, le regard déjà porté sur la saison hivernale à venir, se réjouit de la chute des températures annonciatrice de l’ouverture prochaine des stations de ski.

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