L’hôtel Richer de Belleval : luxe et volupté à Montpellier

24 Juin 2021

Hôtel Richer de Belleval

Après trois ans de travaux pharaoniques, l’un des bâtiments les plus emblématiques de la Place de la Canourgue s’apprête à rouvrir ses portes au public. Luxueux et lumineux, l’édifice dévoilera bientôt un boutique-hôtel d’exception, un restaurant gastronomique et une fondation dédiée à l’art contemporain. 

Classé Monument Historique, l’Hôtel particulier de la Famille Richer de Belleval, daté du XVIIème siècle, renaît enfin de ses cendres après avoir été tour à tour le siège de la Mairie de Montpellier de 1816 à 1975 puis le conseil des Prud’hommes jusqu’en 2010 avant d’être abandonné par la suite.

Repris par la fondation Helenis pour l’art contemporain et le groupe Château-Pourcel qui s’en sont portés acquéreurs, il offrira un cadre prestigieux à un nouvel hôtel de luxe de la collection Relais & Châteaux, un écrin à la gloire de l’Art culinaire des Frères Pourcel qui ressuscitent, pour l’occasion, le restaurant « Le Jardin des Sens » et un espace d’art contemporain magnifié par l’architecture unique du Monument et destiné à encourager la création contemporaine et valoriser le dialogue entre art et patrimoine.    

Un Hôtel 5 étoiles au cœur de l’Ecusson 

Situé dans le  cœur historique de Montpellier, l’hôtel Richer de Belleval propose 15 chambres et 5 suites avec tous les équipements et le confort d’un hôtel 5* aménagé dans un monument qui révèle de véritables pépites ornementales : des façades sculptées d’acanthes, de visages humains ou de têtes de lions en passant par les voûtes et les plafonds de certaines chambres et suites étoilées de gypseries, de frises et de peintures ou bien en empruntant le grand escalier surmonté par des bustes d’empereurs romains, comme autant de sentinelles ressurgies du passé, tout est spectaculaire !

Afin de créer une résonance entre le passé et le présent, quatre artistes d’envergure ont investi le lieu en réalisant des œuvres in situ. Le hall d’entrée a été confié à l’artiste américain Jim Dine, l’un des derniers représentants du pop art.

 "Cet endroit est un Palais où le temps s’est arrêté" Christian Cosso, décorateur

Avec la réouverture du Jardin des Sens, les Frères Pourcel en route pour le firmament  

Le restaurant de 35 couverts proposera des menus à partir de 120 euros le midi et 190 euros le soir. Il sera ouvert 5 soirs et 2 midis par semaine, avec une seule équipe motivée par l’envie de revenir au sommet.  La table gastronomique s’étirera sur trois salles voûtées du rez-de-chaussée décorées de trompe-l’œil en camaïeu de bleu, tandis l’ancienne salle des mariages abritera le bar et que la cour, ou la terrasse sur la place seront autant de lieux pour se délecter aussi de la belle harmonie que les frères Pourcel entendent tisser entre cuisine et histoire.

"On va faire ce que l’on a toujours fait, de la belle qualité et se positionner sur un établissement très haut de gamme, original, nouveau." 

Tous les codes pour capter les étoiles Michelin seront utilisés, "sans que ce soit une finalité pour nous, qui sommes passés par toutes les récompenses imaginables. C’est notre dernier gros projet. C’est une chance de travailler dans un lieu qui a une telle âme", indique Laurent Pourcel.

« Nous avons envie de revenir au sommet, nous sommes des passionnés », confie Jacques Pourcel*. « Nous regrettons qu'il y ait peu de restaurants étoilés à Montpellier (4 d'entre eux ont une étoile, NDLR). La ville mérite mieux ! ».      

* les frères Pourcel, avec leur restaurant « Le Jardin des Sens » version 1 affichaient 3 étoiles au Guide Michelin avant leur fermeture en 2006.

Un mariage réussi entre l’ancien et le contemporain 

En ouvrant les portes du Palais à cinq artistes de renom et de générations différentes, la Fondation GGL Helenis fait le pari d’un mariage réussi entre la pierre séculaire et les talents d’aujourd’hui.

On lèvera donc les yeux, dès le couloir d’entrée, pour s’extasier devant «la symphonie colorée de 105 cœurs » de l’artiste américain Jim Dine, 85 ans, "le dernier survivant du Pop Art" avant d’admirer « la longue vue » de Marlène Mocquet au dessus de l’escalier monumental puis « deux phénix se disputant un serpent enchaîné » composé de 10 000 élytres de scarabées verts de l’icônoclaste artiste belge Jan Fabre ou bien « les Quatre éléments » d’Abdelkader Benchama qui dialoguent harmonieusement avec « le Chant de la Sybille » d’Olympe Racana-Weiler, 30 ans, au foisonnement pictural remarquable.

"Ces œuvres exceptionnelles ont été pensées pour habiter le lieu, elles s’inscrivent dans son histoire, son actualité, elles s’ajoutent à d’autres. Elles auront une vie et montreront que l’art contemporain n’est pas hors sol", souligne Numa Hambursin, (ex)Directeur artistique de la Fondation.

Et pour la petite histoire… deux femmes sont aux manettes   

L'établissement est en effet dirigé par la Franco-Coréenne Mae Monnet et l'hôtel par Marie Chabas.

L'ouverture est annoncée le 26 juin 2021.

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