23 Jan 2025
Un siècle après son apogée, que reste-t ’il de l’héritage architectural des années folles à Toulouse et, plus largement, en Occitanie ? Avec une signature aisément identifiable, y compris pour les néophytes, l’Art Déco a séduit les architectes toulousains en même temps qu’il se développait à Paris, New York (Chrysler Building, Empire State Building) ou Miami. Ailleurs en Occitanie, il a également permis à Carcassonne, Perpignan, Nîmes, Montauban, Moissac voire Cerbère, de connaître un véritable âge d’or au niveau de la création urbanistique. En Occitanie, tout est prétexte à visiter, à découvrir, bref à « faire » du tourisme. Sur la trace de cet héritage aujourd’hui séculaire, vous ne verrez plus la ville sous le même regard !
L'Art Déco, mouvement artistique de l'entre-deux-guerres, débute dans les années vingt et s’achève avec la seconde guerre mondiale qui marque le glas d’une période de légèreté ; celle des années folles. Symétrie, sobriété des lignes et richesse de l'ornementation (mosaïques notamment), motifs géométriques en sont quelques marqueurs forts qui s’inscrivent en réaction aux exubérances de l'art nouveau, un style ayant trouvé peu d’échos à Toulouse. C’est véritablement en 1925 que le monde entier découvre le mouvement Art Déco lors de l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels et, Toulouse, sous l’impulsion de son maire de l’époque (Etienne Billières) verra naître de nombreuses constructions publiques imaginées par Jean Montariol, architecte de la ville nommé en 1926.
Dans la ville rose, Jean Montariol réalise la plupart des constructions publiques de cette époque. On lui doit notamment : la bibliothèque municipale du Périgord, le parc municipal des sports du Ramier dont la piscine Nakache qui était en 1931 la plus grande d'Europe, les kiosques des allées Roosevelt, la Poste du Capitole ou la Poste Saint-Aubin, de nombreuses écoles (groupes scolaires Jules Julien & Jules Ferry), des bains douches comme ceux de Saint-Cyprien ou de la place Dupuy, l'ex-UGC mais également la Bourse du Travail à Saint-Sernin.
Ce style se retrouve aussi dans de nombreux immeubles (plus de 200) construits à cette époque dont celui dit de "La Dépêche du Midi" au 42 bis, rue d'Alsace-Lorraine (cf photo) et des logements sociaux comme la Cité Madrid ou les immeubles collectifs HBM (pour habitations à bon marché) du Grand Rond ou du Pont des Catalans. On évoquera également une belle enfilade de cinq villas entre les n°3 et 11 de la Rue Saint-Bernard, l'usine Job des Sept-Deniers, l'hôpital Purpan, l’hôtel Ours Blanc (2 rue Victor Hugo), l’hôtel du Grand Balcon (où Antoine de Saint-Exupéry avait ses habitudes lors de ses escales à Toulouse), la brasserie Le Pyrénéen sur les allées Roosevelt ou, en périphérie de Toulouse, la mairie école de Quint-Fonsegrives.
La direction du patrimoine de la mairie de Toulouse a conçu un livret didactique à l’attention des enfants afin de remonter 100 ans en arrière et découvrir comment la ville de Toulouse s'est construite à cette époque autour de la fascinante architecture Art déco.
Pour les adultes, on conseillera vivement une visite guidée thématique proposée par l’office du tourisme métropolitain : « Toulouse dans les années folles ».
Pour aller plus loin
Procurez-vous l’excellent livre : « Toulouse Art Déco » de Geneviève Furnémont aux Éditions Terrefort
Comité Régional du Tourisme et des Loisirs Occitanie
Accès aux sites pros
Newsletter
Inscrivez-vous gratuitement à la lettre d'information du CRTL Occitanie pour recevoir nos suggestions de séjours, de visites et de sorties.