15 Avr 2023
Après trois années de travaux et quinze millions d’euros investis, le musée Goya retrouve son public et sa splendeur, dès le 15 avril. Ce sera l’occasion de redécouvrir les exceptionnelles collections d’art hispanique d’un site majeur du patrimoine culturel tarnais. Rénové, agrandi et transformé, le musée Goya version 2023 a été entièrement repensé et mis aux normes afin de le rendre accessible à tous les publics. De grands noms tels que Miró, Picasso et Velázquez viendront ponctuer cette année de réouverture.
Installé dans l’ancien évêché de Castres, fleuron architectural de la sous-préfecture tarnaise dont les plans ont été dessinés au XVIIème siècle par Jules Hardouin-Mansart (l’un des architectes de Versailles) et donnant sur un remarquable jardin à la française, le musée existe depuis 1840.
C’est le legs de Pierre Briguiboul à la ville de Castres en 1894 qui détermine sa vocation hispanique en faisant entrer au musée trois toiles de Goya achetées par son père(1), peintre et collectionneur castrais ébloui par les grands maîtres espagnols.
En 1949, des dépôts prestigieux du musée du Louvre(2) sont venus confirmer cette orientation hispanique.
Depuis, la politique d’acquisition menée par la Ville et le musée permet d’enrichir régulièrement cette remarquable collection faisant de ce lieu unique en son genre, une référence pour apprécier la création en Espagne, de l’Antiquité au XXème siècle.
Le musée Goya est aussi le témoin de l’intérêt que portent les artistes français à l’art espagnol. Ainsi, l’Espagne a eu une influence indéniable sur l’art français, particulièrement au XIXème siècle qui devient, à partir de 1860 – 1865, une destination de voyage obligé pour les artistes. Des artistes copient les grands maîtres, s’inspirent de leur style et de leur composition pour créer des œuvres originales. Le musée Goya présente ainsi des œuvres de Léon Bonnat (Jeune femme faisant la charité devant l’entrée de la chapelle de l’hôpital de San Sebastian à Cordoue), d’Adrien Dauzats (Intérieur de la Mosquée de Cordoue) et d’Alfred Dehodencq (Combat de Novillos) où l’on peut découvrir une Espagne mythique, rêvée.
(1) "L’Autoportrait aux lunettes", "Le portrait de Francisco del Mazo" et "L’Assemblée des Philippines"
(2) "Le Portrait de Philippe IV" (Vélazquez), "La Vierge au Chapelet" (Murillo)
Comité Régional du Tourisme et des Loisirs Occitanie
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